les panneaux separés; 2) Le manque de correspondence des proportions et de la rythmique linéaire des figures avec le plan lourd et à peu près carré dans lequel elles ont été reunies; 3) Le serpent qui dans notre tableau pend de la branche de l’arbre est placé tout entièr à côté d’Ève, et ne s’enroule pas autour du tronc de l’arbre, ce qu’ aurait eu lieu, si ce dernier eut été l’axe central de la composition; 4) le y avait une fente entre les planches qui composaient le panneau. Cetre fente, traversant la composition du haut en bas juste au milieu de l’arbre, était plus large que toutes les autres fentes dans le panneau et en même temps fut bouché avec du mastic crayeux, qui différait complétement du celui qui remplit les autres fentes et du celui qui a servi de couleur de fond pour le tableau. En preuve de cette dernière considération le tableau s’est divisé de soi-même, par la ligne de cette fente aussitôt le parquet le liant fut-il scié.
Pendant la réstauration,on a découvert sous une couche opaque d’ancien vernis, sur le tronc de l’arbre de côté d’Adam la signature bien connue de Cranach—le serpent ailé.
Le style du tableau et le type du visage d’Êve, qui a été peinte assurement d’après le même modèle, que beaucoup d’autres figures feminines de Cranach dans le periode après 1526 et la forme de la signature — le serpent aux ailes relevées, qu’on trouve sur ses oeuvres d’avant 1535, tout ce nous permi de fixer la date du tableau dans les limites de ces dix anneés.
D’où, quand et de quelle manière ce tableau pouvait-il arriver dans l’eglise de la Trinité, reste jusqu’ici une quesfion ouvetre.